puisque le monde est monde et que la musique classique(sans doute laplus belle du monde) ne s'arrète pas qu'au piti instrument violoneux, j'ai ouvert ce sujet pour parler de n'importe quoi la concernant:préférence de styles , d'époque, de tonalité pourquoi pas; quelles sont les morceaux que vous aimez en général, etc.., ou des questions du style: Beethov etait til un gars trop impulsif? enfin lachez vous et dites ce que vous pensez dessus
Quel est , toutes époques confondues,vôtre compositeur préféré?
Sans hésitation :
Vivaldi... et Bach, tiens il est bien aussi...
euh Corelli n'est pas mal non plus, un peu tordu mais bon ! (faut voir ce qu'il a écrit pour la flà»te, je souffre le martyr !)
Pourquoi Vivaldi : parce nous avons un point commun : l'asthme. D'emblée la personne m'est sympathique. Vénitien, prêtre, il avait tout pour mourrir jeune, je m'explique : un asthmatique à une sensibilité pulmonaire qu'une agression des voies respiratoires reçois en guise de réponse, une réaction de défense largement exagéré par rapport à l'agression elle même. J'ai lu dans un bouquin traitant sur les allergies que le corps à la même réaction que nous, si on sortait le bazouka pour écraser un moustique...
Or Notre Antonio était Venitien, vivant dans une des villes les plus humides (Londres excepté) de l'Europe. L'humidité est une agression qui n'est plus a démontré. Il s'allitait de Novembre à Mars, et passait l'hiver au ralenti. En dehors de cela, la musique qu'il a écrit à une joie de vivre et une mélancolie digne des promenade en gondole. Par instinct de survie il a beaucoups voyager pour qu'en hivers il se trouve ailleurs qu'à Venize, ce qui lui à value les foudres de Rome. Sa ville de prédilection : Padova (Padoue), d'atmosphère plus sèche et tempéré.
Et il était prêtre : déjà à l'époque, pendant l'Elevation (vous savez ? "par lui, avec lui et en lui... etc), l'encens brà»lait en redoublant de force... c'est une agression plus profonde encore, qui l'obligea par trois fois de quitter l'autel pour calmer une crise naissance avant de revenir achever l'office. Il fut le premier prêtre dans l'histoire à recevoir la dispense de célébrer l'office pour raison de santé.
En dehors de cela, il tenait de son père, roux, comme toutes sa familles (il était l'ainé de 7 enfants), vif, la voix aigu (il chantait en fausset, ce qui signifie à notre époque, en haute-contre) forte, il riait haut et clair, le geste large, énergique dans ses prestations, sévère et insatisfait dans les leçons qu'il donnait, il n'en était pas moins un excellent professeur. Il fut à la tête de 3000 pensionnaires (étalonnés sur 30 ans, tout de même) car il était directeur d'un orphelinat exclusivement féminin (Ospedale della piéta). Il écrivait sans distinction pour tous les pupitres, permettant à une flà»te de jouer ce que jouerait le violon, ou un hautbois, ou un théorbe... à un violoncelle de jouer la partie de basson... chacun dans son registre respectif !
Premier compositeur à mettre au point la forme du concerto, dans ses mouvements vif-lent-vif, il en fit une révolution (à l'époque un concerto étant composé de quatre mouvement et commençait pas un mouvement lent)
Je m'apperçoie que ce poste commence à être long, je vais faire sauter la base si je continue !
Pour Corelli, ce sera une autre paire de manche... et Bach, je vous dit pas !
Natsaka, cybercompositeur. Un peu de douceur dans ce monde de brutes
Vivaldi,ce n'est pas mon préféré ,mais il est vrai que c'est un compositeur extraordinaire, tant par( j'ose dire) le réalisme et la beauté de ses quatres saisons mais aussi comme le disait mon profd'histoire de la musique:" il avait trouvé une technique infallible pour composer des concertos de violons telle qu'il etait capable d'en ecrire un en une durée egale à quelques heures...."Et ce sont des beaux concertos!quand il parlait de Vivaldi, il disait :voici l'itinéraire d'un prètre rouquin genial et super actif(je me demande pourquoi toujours on parle de la couleur de ses cheveux)!!
a part Vivaldi, Bach,je confirme, mon deuxième préféré!
que dire de lui ?
D'abord, Son intemporalité musicale...
Dans 5000 ans , si les etres humains existent toujours, ,ils joueront encore du Bach ,en l'interprétant différamment bien sur mais ils le joueront et c'est déja ca.
pour rester dans le domaine du violon: comment vous la trouvez sa chaconne?geniale hein?le rythmne , les harmonies, les infinitées d'interprétation,le tétracorde qui inlassablement revient toujours et toujours et qui nous fait perdre la tête..
puis il y a les gens qui disent quand on leur pose la question: "a quoi vous fait penser la musi l'écoutez?"ils repondent : "Bach , c'est la vie decrite en musique. si vous ne me croyez as ecoutez le prélude de la première suite pour Violoncelle et si vous avez un peu de sensibilité , vous comprendrez ...
Pourquoi parle-t-on beaucoups de la couleur de la chevelure de Vivaldi ?
Je crois qu'il faut remonter aux Egyptiens qui voyait le mauvais oeil dans cette couleur, qui dans ce pays est celle du désert, de l'aridité et donc de la mort. Naà®tre roux du temps des pharaons était très mal vu.
Voilà l'explication que nous avait donner notre prof de littérature lorsque j'étais au lycée.
Quant à la pensée judéo-chrétienne s'est pire : le roux (rouge, car les italien disent rosso) est la couleur du feu, donc de l'enfer et par extention du diable... Les roux sont des être diaboliques ! :devil: (niark niark)
Ils ont la réputation d'avoir un tempérament violent (en ce mettant à leur place, on comprend pourquoi) Les autres frères de Vivaldi n'ont pas échapper à la (fausse) règle. L'un fà»t banni pour meurtre et un autre pour attentat à la pudeur (viol) ! Rien de réjouissant !
Je ne sait rien de ses trois soeurs...
Natsaka, cybercompositeur. Un peu de douceur dans ce monde de brutes
héhé oui! tout s'explique!!! Vivaldi(Antonio je veux dire) n'avait -il pas la réputation d'avoir d'etranges rapports avec les demoiselles de la piéta??
Précisemment avec Anna Giro, ou Giraud, originaire de France, mais dont le nom a été italianisé... Dans Venise on l'appelait "la Giro", comme tout bon italien !
Je dirais plutôt qu'elle était non pas orpheline, mais adulte, en tout cas sa voix était adulte, contralto... voix pour laquelle Vivaldi, notre Antonio international, à beaucoups écrit, notemment le Stabat Mater, et le Nisi Dominus pour ne citer qu'eux... S'il a favorisé cette voix, c'est d'abord parce que c'était la sienne, mais aussi parce qu'il vouait une facination pour ce type de voix, grave chez la femme, aigu chez l'homme, ce paradoxe devait à la fois le plongé dans une grande perplexité et une grande ferveur...
Un jour Vivaldi se vit fermer la porte d'un des plus grand théatre d'Italie où il ne pouvait produire un de ses nombreux opéra, il en écrivit d'une plume amère à un de ses mécènes. Il lui expliqua les motifs de ce déboire qui lui avait été jeté à la figure : "Il ne disait pas la messe, et il avait une liaison avec la Giro ! "
Il faut lire cette lettre croustillante en version originale pour en être baba... j'ai tenu un jour entre les mains un fac similé de cette écriture italienne, c'est à dire fine, penchée sur la droite, mais sèche et assérée ! Il donne son excuse célèbre sur le fait qu'il ne dit pas la messe : "non posso caminare per male di petto, ossia "stretezza di petto""
Je me souviens que la première fois que j'ai entendu parler de Vivaldi, j'étais en collège, la musique était enseigné par tout autre prof qu'un prof musicale, aussi pouvions nous avoir un prof de math, un prof de français... et cette année là , nous avions un prof d'anglais, une passionnée non pas de la musique classique proprement dite, mais des compositeurs, de leur vie, qui ils étaient, ce qu'il pensaient, qui ils ont aimés, et surtout quel influence les évènements extérieures ont eut sur leur musique... Smetana était le premier que nous avons étudier... Vivaldi venait juste derrière dans son programme... Et ce qui m'avait fait dresser l'oreille à l'époque, c'est l'expression de Vivaldi décrivant sa maladie : il souffrait "d'étroitesse de poitrine", en italien mot à mot : "stretezza di petto" qui n'est rien moins que le terme latin "stritura pectoris" pour dire "asthme" (terme grec)...
Vivaldi a cela d'extraordinaire : grand malade, il a décrit mieux qu'un médecin de quoi il souffrait, comment il souffrait...
Et la Giro ? "Je ne peux me séparer d'elle" écrit-il dans cette fameuse lettre. Et pour cause, elle tenait à la fois de l'amie, la confidente, la maitresse (faut voir les choses en face, même si ça choque) et l'infirmière... et oui ! Et c'est sous cette étiquette que Vivaldi la décrit. Elle le connaà®t, et reconnaà®t ses moments de faiblesses, elle sait ce qu'il y a à faire (à l'époque, c'était la poudre de Mangrave, et les tisanes de tilleul)... cette femme avait la solidité morale pour supporter de partager la vie d'un malade chronique...
Je crois qu'il n'y a pas eut d'autre "robe" dans la vie d'Antonio.
Natsaka, cybercompositeur. Un peu de douceur dans ce monde de brutes
J'ai entendu parler aussi de sa liaison avec une certaine Paolina dans un livre excellent sur cette époque ainsi que sur la lutherie du XVIIIème siècle :les violons du Roy de Jean Diwo,
mais peut-être ce bouquin est-il un peu trop romancé.
oui! je m'en souviens! et l'episode ou Tartini joue le trille du diable devant toute la famille de stradivari oà» il affirme avoir vu , dans son sommeil le diable en personne jouer la pièce,quelle histoire!!!!
Et quand Stradivari va dans les grandes forêts d'Autriche pour choisir les arbres en les battant à la cognée pour écouter la façon dont le son se répercute dans les fibres... C'est une scène d'antologie...
Que ne font-ils un film de ce bouquin !
Natsaka, cybercompositeur. Un peu de douceur dans ce monde de brutes
bonjour à tous!
je suis un peu retardataire ds le sujet, mais je suis un peu débordée ces derniers temps...alors ouf c'est vendredi soir le week end! entre la rentrée, mon code de la route, et les déboires des cours de violon...
enfin!
alors pour ma part mes compositeurs préférés sont Bach ( le compositeur dont il faut emmener les partitions sur une à®le deserte
vivaldi bien sà»r, mais aussi Mendelssonhn, Respighi...
mais ds le plus "moderne" j'aime beaucoup Fauré... le Requiem...un vrai régal de beauté, d'émotion!
voilà pr ma part!
les violons du roi de Diwo est un lire que j'ai vraiment aprécié, même si oui il est un peu trop romancé, mais dans la réalité qd même!
avec Bach, j'adore aussi Szymanowsky, le compositeur qui a écrit les Mythes pour violon et piano dont le plus célèbre est la Fontaine d'Athénuse ...On dit souvent que son style est assez bizarre, mais pour ma part ce n'est qu'aux premiers abords, sa musique étant franchement atonale...J'ai toujours toujours pensé qu'il fallait plusieurs écoutes pour "essayer " de comprendre ce qu'ecrivent les compositeurs de musique moderne.
c'est un peu particulier aux premiers abords, mais après ça a tout un autre effet...
aimez Gorecki? Sa symphonie n°3 est d'un superbe! je l'écoute quand je suis d'une humeur morose triste, et je vérifie le proverbe que la musique adoucit les moeurs! et pourtant le moderne n'est pas ma tasse de thé mais là ...rien à dire. ça m'a pris au coeur de l'entendre mais c'est mon avis bien sà»r!
aimez vous Arvo Pà¤rt? son summa pour cordes est très étrange à la première entente mais joué en ensemble pour cordes est magnifique(moins en choeur)
quand à Fauré; son requiem comme on l'a appelé est une berceuse pour les Morts. Je crois que par sa musique s'est reflétée toute sa foi. Je me demanderai toujours comment on peut créer une musique si profonde...
enfin c'est mon avis de croyante. la foi y est peut être pour quelque chose...
Mon premier choc musical... j'avais 7 ans... je passais en bouche la toccata en ré mineur. Le disque en micro sillon ne s'en est jamais remis tant je l'ai écouté !
Je n'avais pas encore l'oreille habitué aux accords de septième et pourtant, il agence ses harmonies de telle façon que j'en étais scotché sur le tourne disque !
Qu'était-il donc pour être aussi fascinant ? Matheux ? peut-être... mais j'aime pas les maths ! mécanique ? parfois je me dis que les doigts vont tout seuls et qu'on peut penser à tout autre chose en jouant... Codificateur ? Sa fameuse signature a fait couler beaucoup d'encre. Alors qu'est-ce qu'il raconte ? Qu'est ce qu'il nous dit, dans de tels codes ? Encore maintenant, tout n'est pas dévoilé !
Techniquement rigoureux, mais sensible (triste et calme méditation de la Chaconne, humour de la Badinerie...) il était tout simplement à portée humaine...
Bonne soirée.
Natsaka, cybercompositeur. Un peu de douceur dans ce monde de brutes
il est vrai que c'est un compositeur extraordinaire, tant par( j'ose dire) le réalisme et la beauté de ses quatres saisons mais aussi comme le disait mon profd'histoire de la musique:" il avait trouvé une technique infallible pour composer des concertos de violons telle qu'il etait capable d'en ecrire un en une durée egale à quelques heures...."Et ce sont des beaux concertos!quand il parlait de Vivaldi, il disait :voici l'itinéraire d'un prètre rouquin genial et super actif(je me demande pourquoi toujours on parle de la couleur de ses cheveux)!!
...
avec les demoiselles de la piéta??
entre la rentrée, mon code de la route, et les déboires des cours de violon...
tant je l'ai écouté ! 
