Un violoniste, altiste raté ?
Publié : lun. 10 févr. 2014 11:25
Je vais peut-être paraître un peu provocateur dans mes propos, mais ce n'est pas mon but ! Je souhaiterais discuter et échanger.
On avait coutume de dire que l’alto était l’instrument de rebut des violonistes, qu’un altiste était généralement un violoniste raté. On sait que ce n’est plus vrai à notre époque, et les altistes sont de bonne composition qui prennent très bien les blagues les concernant ! Mon témoignage ne leur déplaira donc pas je pense, et peut justement en apporter la preuve.
Tout petit, j’étais attiré par la musique. Je devais avoir 4 ou 5 ans quand j’avais entendu un morceau à la radio, qui m’avait fasciné. Nous avions aussi une tradition familiale qui avait sauté une génération, car mes grands-parents avaient fait de la musique, en particulier ma grand-mère du violon.
Comme sûrement beaucoup d’autres, mon initiation était aussi venue du fameux disque « Piccolo, Saxo et Cie », qui j’ai écouté des dizaines de fois. Dans l’album, les altos étaient représentés munis de tissus, ce que je trouvais tzigane et original, et à l’écoute, j’aimais leur son de violon grave, que je préférais au suraigu des « petits violons ». Donc à l’heure de choisir un instrument, j’avais envie de faire de l’alto.
J’aurais ainsi pu devenir altiste, mais les circonstances en ont voulu autrement, pour plusieurs raisons successives.
Déjà, j’ai commencé la musique dans un petit conservatoire municipal. J’en tairai le nom pour ne pas humilier la commune, il avait le mérite d’exister dans une région rurale défavorisée. Mais l’enseignement qui y était dispensé ne m’aurait pas permis de devenir musicien professionnel, et il n’y avait pas de classe d’alto ! Toutefois, attiré par un instrument à cordes, et pensant sûrement à ma grand-mère, j’optais pour le violon.
Ensuite, j’avais commencé à 8 ans sur un demi, qui était assez grand, et au moment de changer d’instrument, on m’a proposé de ne pas passer par l’étape ¾ et d’aller directement à l’entier. Ma grand-mère, toujours elle, en parle à l’une de ses amies avec qui elle avait étudié, et qui propose de nous donner son violon dont elle ne jouait plus. Cela lui faisait plaisir, elle n’a même pas voulu qu’on la paye. Il ne s’agit pas d’un instrument de maître, probablement réalisé par un élève, mais tout le monde s’accordait à lui trouver un son puissant et chaud. Je m’y suis attaché comme à une personne, je le joue depuis plus de 40 ans.
Puis en rentrant au lycée, et partant vers la ville, je suis amené à entrer dans un conservatoire régional. Il est vrai que je ne suis pas top niveau quand je passe l’audition, aussi on me propose, un peu dans la logique du « violoniste raté », de faire de l’alto. Je ne le prends pas comme ça, l’alto m’attirait depuis toujours. Mais une chose me chiffonne : celle de devoir abandonner, non pas le violon, mais mon cher violon.
Et tout se passe mal. La proposition venait en fait d’une raison que j’ai découverte par la suite : cette prof d’alto était la maîtresse du directeur, qui cherchait à lui rapporter des élèves ! J’aurais peut-être passé outre cet aspect si elle ne s’était avérée une enseignante médiocre, et surtout désagréable, pas du tout sympathique.
Donc je ne continue pas, je reprends mon instrument d’origine, et me retrouve ainsi dans la situation atypique d’un altiste passé au violon ! Comme quoi tout est possible.
Depuis, j’hésite toujours : je suis attiré par l’alto, mais ne parviens à me résoudre, par crainte d’une autre mauvaise expérience, mais aussi ne pouvant abandonner mon cher violon.
Auriez-vous des idées à me suggérer ? Peut-on cumuler les deux ? Je suis preneur.
Merci d’avance !
On avait coutume de dire que l’alto était l’instrument de rebut des violonistes, qu’un altiste était généralement un violoniste raté. On sait que ce n’est plus vrai à notre époque, et les altistes sont de bonne composition qui prennent très bien les blagues les concernant ! Mon témoignage ne leur déplaira donc pas je pense, et peut justement en apporter la preuve.
Tout petit, j’étais attiré par la musique. Je devais avoir 4 ou 5 ans quand j’avais entendu un morceau à la radio, qui m’avait fasciné. Nous avions aussi une tradition familiale qui avait sauté une génération, car mes grands-parents avaient fait de la musique, en particulier ma grand-mère du violon.
Comme sûrement beaucoup d’autres, mon initiation était aussi venue du fameux disque « Piccolo, Saxo et Cie », qui j’ai écouté des dizaines de fois. Dans l’album, les altos étaient représentés munis de tissus, ce que je trouvais tzigane et original, et à l’écoute, j’aimais leur son de violon grave, que je préférais au suraigu des « petits violons ». Donc à l’heure de choisir un instrument, j’avais envie de faire de l’alto.
J’aurais ainsi pu devenir altiste, mais les circonstances en ont voulu autrement, pour plusieurs raisons successives.
Déjà, j’ai commencé la musique dans un petit conservatoire municipal. J’en tairai le nom pour ne pas humilier la commune, il avait le mérite d’exister dans une région rurale défavorisée. Mais l’enseignement qui y était dispensé ne m’aurait pas permis de devenir musicien professionnel, et il n’y avait pas de classe d’alto ! Toutefois, attiré par un instrument à cordes, et pensant sûrement à ma grand-mère, j’optais pour le violon.
Ensuite, j’avais commencé à 8 ans sur un demi, qui était assez grand, et au moment de changer d’instrument, on m’a proposé de ne pas passer par l’étape ¾ et d’aller directement à l’entier. Ma grand-mère, toujours elle, en parle à l’une de ses amies avec qui elle avait étudié, et qui propose de nous donner son violon dont elle ne jouait plus. Cela lui faisait plaisir, elle n’a même pas voulu qu’on la paye. Il ne s’agit pas d’un instrument de maître, probablement réalisé par un élève, mais tout le monde s’accordait à lui trouver un son puissant et chaud. Je m’y suis attaché comme à une personne, je le joue depuis plus de 40 ans.
Puis en rentrant au lycée, et partant vers la ville, je suis amené à entrer dans un conservatoire régional. Il est vrai que je ne suis pas top niveau quand je passe l’audition, aussi on me propose, un peu dans la logique du « violoniste raté », de faire de l’alto. Je ne le prends pas comme ça, l’alto m’attirait depuis toujours. Mais une chose me chiffonne : celle de devoir abandonner, non pas le violon, mais mon cher violon.
Et tout se passe mal. La proposition venait en fait d’une raison que j’ai découverte par la suite : cette prof d’alto était la maîtresse du directeur, qui cherchait à lui rapporter des élèves ! J’aurais peut-être passé outre cet aspect si elle ne s’était avérée une enseignante médiocre, et surtout désagréable, pas du tout sympathique.
Donc je ne continue pas, je reprends mon instrument d’origine, et me retrouve ainsi dans la situation atypique d’un altiste passé au violon ! Comme quoi tout est possible.
Depuis, j’hésite toujours : je suis attiré par l’alto, mais ne parviens à me résoudre, par crainte d’une autre mauvaise expérience, mais aussi ne pouvant abandonner mon cher violon.
Auriez-vous des idées à me suggérer ? Peut-on cumuler les deux ? Je suis preneur.
Merci d’avance !