alex2612 a écrit : ↑lun. 29 août 2022 12:33
Pianiste professionnel Classique , j ai commence le Violon à 35 ans puis je me suis acheté un bel alto de luthier.3 mois après Rosensthiel Desmarets 1994.
Pianiste amateur classique
par choix, j'ai commencé le violoncelle au début de ma retraite, l'alto tard 2 ans après le violoncelle et par hasard !
J'ai commencé sur un alto chinois qui sonne très bien, je joue maintenant sur un alto que j’ai commandé à mon luthier. Cela fait un an et demi que je l'ai et je ne regrette absolument pas de l’avoir commandé.
Je me suis mise à l'alto car, à l'orchestre à cordes de l'école de musique, le chef m'a demandé de jouer la partie d'alto sur mon violoncelle pour aider les 3 altistes qui n'osaient pas jouer. Après quelques séances d’orchestre, je n'ai pas trouvé que c'était une bonne idée pour l’équilibre sonore de l’orchestre. Je me suis dit qu'il fallait effectivement aider les 3 altistes mais que la meilleure façon de le faire était de jouer de l'alto avec eux.
Donc je me suis mise à l'alto en autodidacte pendant quelques mois. Faisant du violon, cela ne m'a causé aucun problème de jouer de l’alto, de lire en clé d’ut 3ème et de déchiffrer à vue les parties d’orchestre. Puis je me suis dit que, puisque les 3 altistes n'étant pas très travailleurs, il fallait que je leur donne l'exemple et donc je me suis inscrite en classe d'alto. Je ne pensais pas à ce moment que j’allais devenir l’élément moteur de la classe d’alto et que j’allais mécaniquement me situer dans le parcours diplômant en alto, puisque je l’étais en violoncelle et en violon.
Après mon inscription en alto faite après la rentrée, il y a eu un problème avec la direction un problème parce que j'étais déjà inscrite en violon et en violoncelle. Pratiquer 3 instruments à cordes dans mon conservatoire (CRI), ce n'est même pas possible selon le directeur (altiste) qui m'a avancé des arguments qui ne tiennent pas la route ! Il m’a demandé d’abandonner un instrument. Mais j’ai tenu bon et j’ai montré que c’était possible. J'ai dû arrêter un instrument l'année suivante car je m'étais rendue compte que mes profs de violon et de violoncelle ne me stimulaient plus et j’ai senti une rivalité entre 2 professeurs. Mon choix s'est fait en fonction de la facilité de réintégrer la classe que je quittais, mais également de la possibilité de trouver un professeur particulier pour l’instrument que j’arrêtais à l’école de musique. J'ai continué le violon en cours particulier, pendant un an car ensuite mon prof particulier est parti sur Paris. C’était difficile de financer les cours pour 3 instruments, alors je n'ai pas cherché d'autre professeur de violon.
M’ennuyant dans la classe d’alto, j’ai découvert seule le répertoire d'alto en écoutant beaucoup de musique. J’arrivais souvent en cours avec des morceaux travaillés en autonomie. Finalement je suis beaucoup plus attirée par le répertoire des 3 instruments que j’ai gardés : piano, alto et violoncelle. Le violon ne me manque plus maintenant.
J’ai quitté l’école de musique, ayant trouvé des professeurs qui me conviennent.
Malkichay a écrit : ↑ven. 2 sept. 2022 08:26
Du coup je me sens parfois schizophrène car je joue rarement des deux instruments à la même période, j'en favorise un un moment, puis l'autre, en fonction de mes projets musicaux ou des concours que je prépare^^, mais je me sens privilégiée de jouer des deux et de n'avoir pas fait le choix d'en arrêter un.
Je pense que c'est le cas de tous les multi-instrumentistes. Je travaille tel ou tel instrument en fonction des "besoins" immédiats (animations, concerts). Mais il ne faut pas oublier que quand on court après plusieurs lièvres à la fois, on s'épuise beaucoup plus vite et on a moins de chance d'en attraper un.
A mon avis, il vaut mieux rester "officiellement" sur un seul instrument et avoir son étiquette "violoniste" ou "pianiste" sinon, ça perturbe les gens si on ne rentre pas dans une case bien définie.
C'est ce que j'ai pu observer...
Je peux comprendre cela mais, il me semble que cela se passe différemment quand on fait le choix de pratiquer la musique en amateur. Attention, on peut être instrumentiste amateur et avoir un excellent niveau, être très exigeant et avoir les mêmes compétences musicales qu’un professionnel mais avec l’expérience de la scène en moins.
Un instrumentiste professionnel gagne sa vie avec son instrument, contrairement à un instrumentiste amateur qui n’a pas de contraintes musicales.
L'instrumentiste amateur choisit son programme et joue quand il le souhaite, quand il est prêt pour le plaisir. Dans cette configuration, je ne pense pas qu'un musicien amateur multi-instrumentiste s'épuise. Ma pratique musicale me donne de l’énergie.
A la fête de la musique je joue de mes 3 instruments. Passer de l'un à l'autre, au cours d’une même prestation publique, ne me pose aucun problème parce que j’ai intériorisé la musique avant de la travailler sur l’instrument, ce qui me permet de gagner du temps lors de l’apprentissage des morceaux et de l’entretien du répertoire.
Je suis d'abord musicienne avant d’être instrumentiste, certes amateur, mais j’ai suivi des formations sérieuses et acquis des compétences musicales solides. Je lis dans les 7 clés, bien que n’ayant pas suivi un cursus dans un CRR, et c’est bien utile pour transposer à vue un accompagnement piano, pour faire de la musique de chambre avec des instruments transpositeurs, pour lire des partitions d’orchestre. J’entends les notes intérieurement à la lecture, avant de les jouer. Lire la partition avec la clé qui me permet d’entendre la hauteur réelle est nécessaire.
Quand je travaille un concerto, je vais aussi m’intéresser à la partition d’orchestre.
Personne dans mon entourage ne me met une étiquette d’instrument sur le dos. Je suis perçue comme une musicienne polyvalente de très bon niveau, qui sait diriger, qui sait faire un arrangement, qui sait découvrir du répertoire, qui sait transmettre une émotion lors d’une interprétation publique. Je ne rentre pas dans un moule, et je sens que je dérange parfois.