Ah chouette des éléments nouveaux
IFred a écrit : ↑dim. 14 juin 2020 19:02
et sur celui ci tu peux y aller il ne cassera pas
Même en donnant un léger coup de marteau?
IFred a écrit : ↑dim. 14 juin 2020 19:02
Tu poses la pièces de bois à plat sur la petite largeur. pose la lame parallèle au fil, en exerçant une toute petite pression sur le ciseau a bois une petite pressions perpendiculaire au fil du bois va être transmise et couper la pièce en deux. (comme pour le capodastre amateur)
Maintenant on si on renouvelle l’expérience sur la grande largeur, je doute que tu arrives a couper la pièce même en y mettant toute ta force , attention à ne pas se blesser.
Oui ça, c'est comme quand on fend du bois, on le fend le long de l'axe longitudinal, en séparant des plans tangentiels ou radiaux. Essayons de fendre du bois en tranchant l'axe longitudinal à la hache ça va pas le faire...
Une cheville bien réglée exerce une pression similaire dans toutes les directions autour de son axe, et ça implique au minimum deux axes du support. Dans un cheviller de violon, il y'a pression le long de l'axe longitudinal et de l'axe tangentiel (puisque le morceau du manche est coupé sur fil (de quartier pardon) et que les chevilles sont enfoncées latéralement). Dans un capo, on peut comme sur ta première photo faire travailler l'axe radial, ou comme sur ta deuxième photo (et les violons) faire travailler l'axe tangentiel. Avec plusieurs bois durs l'axe radial tient bien aussi. La résistance à l'étirement/écartement longitudinal est sollicitée dans les deux cas mais c'est l'axe le plus résistant et c'est là qu'on trouve la plus grande longueur. Il n'y aucune chance qu'il cède il n'est pas concerné par le risque. C'est l'axe tangentiel qui est concerné.
Un cône, une cheville, c'est une invention formidable, c'est d'une intelligence et d'une simplicité qui forcent le respect. Un genre de sagesse des anciens à opposer aux gadgets modernes. La cheville permet d'augmenter graduellement sa force de résistance à sa propre rotation (autour de son sens axial due à la traction de la corde) en y opposant la force de frottement obtenue par la pression qu'elle exerce sur son support. C'est vraiment cool. Le mot clé c'est graduellement. Il y'a pour chaque tension exercée par la corde une "zone d'équilibre" où le système fonctionne. Ce qui est particulier, c'est qu'on peut faire varier cette zone d'équilibre "de façon analogique et continue" en fonction de la pression qu'on applique perpendiculairement à la cheville, mais ce faisant on augmente aussi proportionnellement nos sollicitations aux capacités de résistance du support. De par le génie de la construction de la cheville, il existe le danger qu'on puisse graduellement et sans trop d'effort arriver au point de rupture du support et le faire éclater. Le mot clé c'est graduellement. Je ne pense pas que ça puisse fonctionner si le cône est mal fait parce que c'est impossible d'augmenter graduellement la pression. Ça va bloquer avant et ça ne cassera pas par le principe du cône mais pour d'autres raisons. C'est vraiment la perfection du cône qui permet cette augmentation graduelle de la pression
Pour mon expérience perso, j'ai fait des capos en hêtre, en noyer, en acajou (plutôt tendre), en ipé et un en sapin au tout début. Mes cônes sont toujours imparfaits parce que je n'ai pas de lousse, je fais à la perceuse et à la lime. Dans le cas de cônes imparfaits je préfère le hêtre et le noyer, suffisamment tendres pour accepter des imperfections. Avec l'ipé ça ne tenait pas, bois trop dur, cône trop mal fait. J'ai fendu un capo en noyer, j'ai même pas forcé. J'ai fendu celui en sapin, normal. J'en ai un autre en noyer qui tient nickel. Ah oui j'en ai un en frêne qui tient bien aussi mais c'est pas très beau. Et j'ai un bout d'ébène qui attend son tour depuis des années.
Sinon oui! Je suggère le test, surtout aux luthiers amateurs qui ont des poubelles de violon chinois pas encore débarrassées qui trainent au fond de leur atelier (je doute qu'un tel laissé-aller puisse exister mais passons). Sur un instrument sans valeur, même pas mettre les cordes, juste une cheville fonctionnelle bien badigeonnée de savon, l'enfoncer, puis d'une main, en prenant la tête du violon, enfoncer la cheville avec sa paume... Si pas crac, mettre les deux mains, si toujours pas crac, mettre un petit coup de marteau. (non je ne mets pas de coups de marteau à mon violon quand je m'accorde).
IFred a écrit : ↑dim. 14 juin 2020 20:40
" Pat Jowett, Paul et John Gosling, Peter Smith, Rob Cain, Paul Harrild, Bharat Khandekar (j'en sais rien je les connais pas)."
Je les connais et les ai eut comme prof 15 ans avant lui.
la corde:
"Celle-ci doit, bien que cela ne soit pas nécessaire, reposer contre la paroie interne du chevillier pour fournir plus d’adhérence."
J'ai du mal à comprendre la recommandation soit elle doit et c'est donc nécessaire, soit ce n'est pas nécessaire et alors elle "peut" mais ne "doit" pas.
"Toutefois, il ne faut pas que cette pression soit trop importante car il pourrait pousser la cheville trop loin dans le bois."
La aussi j'ai un peu de mal, dans la phrase précédente il est question d'une adhérence (note: un frottement) qui devient une pression (note: force) puis cette pression devient "il" qui pourrait pousser la cheville trop dans le bois.
"Cela la rendrait non seulement plus difficile à tourner"
oui l’adhérence est un frottement et la cheville est plus difficile à tourner
"mais cela pourrait aussi bien fendre le chevillier."
Si l'on parle des frottement , non. si l'on parle d'autre chose il faut spécifier quoi : )
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En fait je pense que c'est traduit de l'anglais et que je devrais aller chercher la version anglaise, là... petite flemme... Edit: ah bin non, Strasbourg... Sa phrase n'est pas très claire j'admets, on n'aura pas le fin mot si on lui demande pas. Je suis de mon côté assez sur de ce qu'il a voulu dire, ce me semble clair, mais c'est vrai que la phrase est un peu alambiquée...
Au fait, j'ai aucun plaisir à dire "ouais j'ai raison"... Ce n'est pas ce qui me pousse. Le sujet m'intéresse, j'ai des connaissances qui me permettent de comprendre les mécaniques en jeu, et pour moi il s'agit d'un échange entre adultes ouverts et curieux. Je suis persuadé qu'il ne s'agit pas d'une légende ou d'une erreur d'interprétation et que le danger d'éclatement est réel, deux luthiers cités à l'appui plus mon expérience. Et c'est un plaisir d'en discuter ou d'envisager une discussion autour de ce sujet, ça s'arrête là sans autre vilaine prétention.