Remy a écrit : ↑mer. 10 mai 2017 04:26
Je me souviens avoir vue un documentiare sur le sujet avec mon pere. Le grand maitre a mis 20 minutes a tendre son archer, et il relache avec la fleche qui part se perdre quelque part et ses disciples s'emerveillent... Avec mon pere, on s'etait dit que ces gens passaient peut-etre trop de temps a vivre isole dans les montagnes.
Au lieu de réagir comme deux gosses qui se poilent parce-que la maitresse à utilisé un mot qu'ils ne connaissent pas, vous auriez peut-être dû vous demander pour quelle raison les disciples s’émerveillent, et tu aurais compris ta première erreur sur l'interprétation du gorin no sho et les conseils que tu donnes à son sujet. Tu parles d'aller droit à l'essentiel, et Miyamoto enseigne clairement que c'est l'opposé de ce qu'il faut faire. Quand on atteint son but d'un trait sans détour, on passe à côté de l'essentiel. C'est ce qu'on retrouve en kyudo (tir à l'arc traditionnel nippon), le but n'est pas d'atteindre la cible, mais d'atteindre la maitrise de sois. C'est seulement après une phase de méditation et de remise en question que l'archet parvient à l'état de zen et seulement à ce moment peut libérer sa flèche.
Transposé au violon, l'essentiel n'est absolument pas de jouer juste et en rythme (ça c'est le fondement occidental, et l'intérêt de transposer une philosophie orientale est d'éviter de refaire les mêmes erreurs) , mais d'être capable d'exprimer une émotion.
Remy a écrit : ↑mer. 10 mai 2017 04:26
Pas sure. La premier fois que je l'ai lu, ca m'a vite soule, et ai arrete a la 3eme page. Je l'ai finallement lue il y +/- 3 ans, et j'ai adore, devore le bouquin en une apres midi. Tous me semblaient simple et logic a comprendre.
Pour
vraiment comprendre, il faudrait en effet avoir une forte connaissance de la culture japonaise, lire le Japonais et comprendre chaque mot, son sense et etymologie. Ca peut devenir le travail d'une vie, et c'est pas du tout mon but. Je pense qu'il ne faut pas trop intellectualiser et simplement prendre le bon sens.
La traduction et notes du traducteur sont aussi importante pour mettre en context. Ma version vient avec tout ca, traduit par Thomas Cleary.
Pas sûr ???? C'est pourtant ce qu'en dis Miyamoto lui-même dans le livre dont tu parles, c'est à se demander si tu l'as vraiment lu, ou bien si tu as piocher au pif des idées pour faire un pseudo-rapprochement dont j'ignore encore le but
Pour vraiment le comprendre on est d'accord il faut un minimum de culture nippone, mais nul besoin de lire le japonais ni d'en connaître l’étymologie. Pour l'avoir étudié en français et en japonais, la traduction française est très correcte (dumoins celle que j'ai, aux éditions Albin Michel), le plus important est d'en comprendre le sens profond, et pas tout prendre au pied de la lettre, pour cette raison que ça ne peut se lire en quelques jours seulement, et encore moins en une journée
Remy a écrit : ↑mer. 10 mai 2017 04:26
Mon pere s'interresse tres peu a ces philosophy. "Ca devient vite de la masturbation intellectuel," resume un peu la situation (avec de l'humour). Mon pere aime le sport, la concentration, le control de soi ; le reste a peu d'importance. Il n'a pas lue Le Traite des 5 Roues. Il a lue La Pierre et le Sabre, pour le plaisir.
Un passionné d'arts martiaux japonais qui ne s'intéresse pas à la philosophie de son art, c'est bien la première fois que j'entends une chose pareille...
Et tu oses parler de "maitre d'arts martiaux" ? Ce serait comme parler de Docteur en Sciences physiques pour un gosse de 5ans qui découvre qu'une pomme tombe quand on la lâche...
Tu débarques en disant "mon grand père était virtuose et mon père maitre d'arts martiaux", j'en viens à me demander si ton grand-père à déjà touché un violon une fois dans sa vie, et où tu te situes dans tout ça. bref je ne vais pas épiloguer sinon je vais me fâcher, je n'aime pas qu'on bafoue une philosophie de la sorte.
Remy a écrit : ↑mer. 10 mai 2017 04:26
Oui et non. Pour adapter cette methode au violon, il faut prendre ces regles en metaphore et non pas litteraire. Je veux jouer du violon, je ne veux pas etre un samurai capable de faire des duels a morts.
Pour comprendre la metaphore, si tu fait un duel a mort, tu perd t'es mort, litterallement. Si tu joue du violon en public et fait une fausse note, tu vient juste de faire saigner une oreille, facon de parler.
Bon je ne vais pas perdre de temps là-dessus, c'est déplacé de tout bon sens, on en revient au premier point, tu interprète des paroles sans prendre le temps d'en comprendre le sens, ça ne ressemble à rien.
Ne confond pas métaphore, allégorie et parabole.
Au passage le coup du "si tu fais un duel à mort, tu perds t'es mort" ça sort d'où, dragon ball z ? ne sort jamais ça à un vrai pratiquant d'arts martiaux où il va bien rigoler. Ce n'est pas parce-que tu perds que tu es mort, et ce n'est pas non-plus parce-que tu es mort que tu as perdu, mais pour comprendre ça il faut s'intéresser un minimum au sujet, ou avoir lu (et compris) le traité des cinq roues.
Remy a écrit : ↑mer. 10 mai 2017 04:26
"L'essentiel" au violon c'est les gammmes, et "juste" est un La a 440hz (e.g.). Simple. Logic. Pas super philosophic, mais efficace.
Ben non justement, c'est tout l'inverse. C'est l'essentiel pour le système occidental, c'est là son plus gros problème, et l'intérêt de vouloir suivre une approche orientale est justement de pouvoir réaliser que le but n'est pas le bon. c.f. premier point.
Plus nous discutons, plus j'ignore le but de ton post initial. Si tu veux discuter d'un rapprochement entre le violon et la philosophie nippone je veux bien participer à l'échange, mais faudrait jouer cartes sur table et arrêter de nous prendre pour des jambons.