À Noël, mes parents m'ont offert le livre de Zhang Zhang dont le titre est "La voie de l'archet" et je l'ai lu juste après les vacances de Noël.
C'est un livre autobiographique, qui raconte comment Zhang Zhang est devenue la violoniste qu'elle est aujourd'hui, comment son éducation durant la révolution chinoise, dans une famille d'artistes (son père est considéré comme le meilleur violoniste chinois de son temps, sa mère comme la meilleure actrice chinoise de sa génération) et d'intellectuels mais aussi sa vie en Thäilande, au Canada et aux USA vont faire d'elle la musicienne qu'elle est aujourd'hui.
C'est je pense une histoire vis-à-vis de l'instrument et de la musique assez particulière. Dès avant sa naissance, ses parents ambitionnent d'en faire une violoniste prodige, indépendamment de ses inclinaisons qui la porteraient plus vers la littérature. Elle est donc mise en contact à un très jeune âge avec l'instrument, avec un enseignement extrêmement aride (durant sa première année de pratique, elle ne joue que des cordes à vide

De manière générale, en particulier au début du livre, elle parle assez peu de violon. C'est dans la seconde partie, quand elle retrace ses études universitaires aux USAs qu'elle développe beaucoup la partie musicale. C'est une ode à son ancien professeur et on y lit en filigrane ce qui fait la différence entre un mauvais enseignant et un maître (et ici, il ne s'agit pas de technicité sur l'instrument, ni même de musicalité). C'est aussi une ode à l'état d'esprit de l'université où elle a étudié, qui l'a soutenu pendant toutes ses études, malgré toutes les difficultés (et il y en a eu beaucoup) qu'elle a traversé.
C'est globalement une lecture agréable, même s'il y a des passages difficiles. Pour la partie purement violon, il faut attendre la deuxième moitié de l'ouvrage, mais la première éclaire de manière intéressante son rapport à l'instrument, à la musique et explique les difficultés qu'elle rencontre dans la deuxième partie.