le-violon.org

Qu'enseignes-tu ?

La biologie en licence et/ou master. Après pour les thèmes, l'approche didactique et le niveau des étudiants, ça change tous les ans.

Zaphod a écrit : Un nouvel élève à récemment déclaré sur un forum dédié au violon (je ne donnerai pas de nom pour ne pas faire "pub déguisée ) qu'il était stressé en arrivant au cours, et même pendant le cours,

Tellement vrai.
[/quote]

Oh que oui! je suis quelqu'un d'un peu stressée et nerveuse, les peu de fois ou je joue devant du monde (ou que je dois m'enregistrer) je suis tellement tendue que ma main gauche se crispe pendant que ma main droite tremble comme une feuille et que mon cœur menace de sortir de ma poitrine! La cata! Après plus de 5ans avec mon prof il m'arrive toujours régulièrement d'avoir le trac pendant les cours, heureusement "violonistiquement" parlant il me connait plus que je me connais moi-même donc il arrive à faire la part des choses et a désamorcer le stresse... En gros je me met la pression toute seule

C'est très courant malheureusement...
En tant que prof on fait effectivement la part des choses, on est capable et faire la différence entre une crispation due au stress et une crispation due à un défaut. Par contre sur scène le public lui il s'en fou, c'est le résultat qui importe, du coup c'est un autre problème
Le stress se travaille quand il est lié à l'instrument, en revanche quand c'est dans la nature de la personne ça dépasse malheureusement notre "rayon d'action", même si on peut donner quelques pistes de travail.
Le mieux reste quand même de s'habituer dès le plus jeune âge (c'est le but des auditions dans les écoles de musique).
Maintenant je dis ça, mais autant je n'ai jamais eu de problème pour jouer devant du public (même si j'ai déjà eu des bons tracs ), que je n'ai jamais été capable de jouer devant un luthier ...

C'est fou ce que tu dis Zaphod là quand même...

Zaphod a écrit : ↑dim. 15 nov. 2020 10:40 .....que je n'ai jamais été capable de jouer devant un luthier ...

Le syndrome du luthier ....
Dans mes récentes recherches d'instruments j'ai croisé des pointures, qui ont le même syndrome qui se cachent on besoin de s'enfermer dans un salon seul pour faire un essai...si non il ne sorte pas un son .Par contre j'en ai entendu certain qui n'ont pas le stress ni le risque du publique et qui s'explose sur une phrase ou deux et la c'est exceptionnel pour nos oreilles
Apres presque deux ans de recherche quelques centaines d'essais je suis beaucoup plus a mon aise avec les luthiers cela a été une sorte de thérapie....

Zaphod a écrit : ↑dim. 15 nov. 2020 10:40 C'est très courant malheureusement...
En tant que prof on fait effectivement la part des choses, on est capable et faire la différence entre une crispation due au stress et une crispation due à un défaut. Par contre sur scène le public lui il s'en fou, c'est le résultat qui importe, du coup c'est un autre problème

Dans la mesure du possible j’avertis toujours le public que ça risque de pincer un peu les oreilles Mais c'est sûre que ça doit être plus compliqué quand on fait de la "vraie" scène !!

Le stress se travaille quand il est lié à l'instrument, en revanche quand c'est dans la nature de la personne ça dépasse malheureusement notre "rayon d'action", même si on peut donner quelques pistes de travail.
Le mieux reste quand même de s'habituer dès le plus jeune âge (c'est le but des auditions dans les écoles de musique).

Je vis avec moi-même depuis assez longtemps pour avoir appris, plus ou moins, à l'apprivoiser dans le quotidien, par contre avec un violon et un archet dans les mains je suis beaucoup moins à l'aise, j'anticipe le fait qu'il va s'entendre et là c'est le cercle vicieux puisque ça me remet un coup de pression... Mais en effet, j'y travail, mon prof me conseil et je me force de plus en plus à jouer devant des gens histoire de m'habituer et de dompter ce trac

Maintenant je dis ça, mais autant je n'ai jamais eu de problème pour jouer devant du public (même si j'ai déjà eu des bons tracs ), que je n'ai jamais été capable de jouer devant un luthier ...

Jue a écrit : ↑dim. 15 nov. 2020 13:52

Le stress se travaille quand il est lié à l'instrument, en revanche quand c'est dans la nature de la personne ça dépasse malheureusement notre "rayon d'action", même si on peut donner quelques pistes de travail.
Le mieux reste quand même de s'habituer dès le plus jeune âge (c'est le but des auditions dans les écoles de musique).

Je vis avec moi-même depuis assez longtemps pour avoir appris, plus ou moins, à l'apprivoiser dans le quotidien, par contre avec un violon et un archet dans les mains je suis beaucoup moins à l'aise, j'anticipe le fait qu'il va s'entendre et là c'est le cercle vicieux puisque ça me remet un coup de pression... Mais en effet, j'y travail, mon prof me conseil et je me force de plus en plus à jouer devant des gens histoire de m'habituer et de dompter ce trac

Je fais partie des gens qui n'ont pas de problèmes avec le public (en tout cas certainement pas pour parler en public, et ça ne me fait ni chaud ni froid quand des gens assistent à mon cours de violon ou m'entendent jouer), mais par contre, je doute vraiment que forcer puisse résoudre le problème : je crains même que cela ne puisse qu'empirer les choses.

Si, au bout d'un moment on s'habitue. ça ne veut pas dire pour autant qu'on ne stresse plus, mais on parvient à gérer le stress et ses effets.
J'ai donné plusieurs milliers de concerts dans ma vie, certains devant 40 personnes en récital intimiste, d'autres en soliste devant 800 personnes, d'autres encore sur scène rock devant près de 50 000 personnes, et je n'ai pas souvenir d'un seul concert où je n'ai pas stressé, et moins il y avait de personnes, plus j'étais stressé. Avec l'habitude par contre je me suis forgé une "personnalité scénique" capable de jouer avec le stress, et au final y prendre du plaisir.
A titre d'anecdote j'habitue mes jeunes élèves à jouer devant une peluche (voir plusieurs), et le simple fait de faire ça suffit à perturber l'élève au point de ne plus reconnaitre son jeu. Mais petit à petit les progrès se font

Sauf ceux qui ne s'y habituent pas et qui finissent encore plus stressés/paniqués qu'au début et avec un problème bien plus difficile à régler parce qu'en plus de leur peur initiale, on a rajouté de très mauvaises expériences qu'ils ont peur de revivre.

Jusqu'à présent je n'ai encore jamais rencontré ce cas. Certains sont plus à l'aise que d'autres, quand je sent qu'un élève ne l'est pas je vais opter pour un autre angle d'approche, mais au final le challenge est toujours relevé avec un bilan positif.
Je pense que la façon dont on s'y prend importe plus que le fait lui-même. Comme beaucoup de choses d'ailleurs quand on touche à ce domaine.

Alors attention, pour ma part il s'agit d'un stress commun, tout a fait raisonnable!
Et oui je dois me forcer mais il y a l'envie aussi. Comme dans la vie en générale, si je ne le faisais pas je passerais à côté de plein de choses, je n'aurais jamais commencé le violon par exemple... J'essaye juste de dompter se stress pour qu'il ne s'entende plus et prendre plus de plaisir. Je trouve que la mise en pratique est une bonne solution: je me met en situation et je m'habitue au stress afin qu'il prenne moins le dessus

Zaphod a écrit : ↑dim. 15 nov. 2020 18:23 Jusqu'à présent je n'ai encore jamais rencontré ce cas. Certains sont plus à l'aise que d'autres, quand je sent qu'un élève ne l'est pas je vais opter pour un autre angle d'approche, mais au final le challenge est toujours relevé avec un bilan positif.

Tu as bien de la chance.

Je pense que la façon dont on s'y prend importe plus que le fait lui-même. Comme beaucoup de choses d'ailleurs quand on touche à ce domaine.

Oui c'est certain